Anamnèse

C'est Lathanel qui a perfidement balanstiqué ma délicieuse prose dans ce topic, je n'y suis pour rien.
Et je te retourne le Vade Retro: ce sujet est officiellement réservé aux sectateurs de Saint Littré, à savoir moi et - histoire d'avoir un interlocuteur - l'autre...

C'est une confrérie très fermée, d'après ce que je vois...
Désolé, moi, j'en suis resté à Sainte-Raison...

Va donc lui dédier un sujet et referme soigneusement la porte en quittant définitivement Notre topic.

On ne se sent pas exclus... ( en fermant soigneusement la porte... )

Rien n'est plus contraire à notre esthétique : la misologie (a).

à savoir moi et - histoire d'avoir un interlocuteur - l'autre...

Ne fus-je pas, ce me semble, le principe de nos ferraillements verbeux ?

Un parfait gentleman se doit de laisser la préséance aux demoiselles.

Ménalque a écrit: se sent exclus

Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.

La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.

-Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?

C'est décidément le recueil le plus médiocre et le plus gnan-gnan que Verlaine ait produit.
Je préfère de loin:

Ah! les oaristys! Les premières maîtresses!
L'or des cheveux, l'azur des yeux, la fleur des chairs!
Et puis, parmi l'odeur des corps jeunes et chers,
La spontanéité craintive des caresses!

ou encore ceci:

Tendre, la jeune femme rousse
Que tant d'innocence émoustille
Dit à la blonde jeune fille
Ces mots, tout bas, d'une voix douce:

Sève qui monte et fleur qui pousse,
Ton enfance est une charmille;
Laisse errer mes doigts dans la mousse
Où le bouton de rose brille;

Laisse-moi, parmi l'herbe claire
Boire les gouttes de rosée
Dont la fleur tendre est arrosée

Afin que le plaisir, ma chère,
Illumine ton front candide
Comme l'aube l'azur timide.

Ça, c'est de la poésie!

Décidément fatiguant le Musset, voilà pour une inspiration bien rétrignolée. Voilà comment notre ribote stylistique se trouve décidément souillée T_T

Certainement, chère Koala, mais c'était pour le rapprochement ...

c3lc1u5 a écrit:Décidément fatigant le Musset

Quel Musset?

Rétrignolé, fabuleux hapax. Je note...

Hum pardon, une défaillance momentanée, c'est que mon irréfragable haine de Musset m'enjoint irrépressiblement d'associer son nom à l'insulte ;p

Et peut-on nous éclairer sur le motif d'une si implacable exécration?

Non, quand bien même une amère souffrance
Dans ce coeur mort pourrait se ranimer ;
Non, quand bien même une fleur d'espérance
Sur mon chemin pourrait encor germer ;

Quand la pudeur, la grâce et l'innocence
Viendraient en toi me plaindre et me charmer,
Non, chère enfant, si belle d'ignorance,
Je ne saurais, je n'oserais t'aimer.

Un jour pourtant il faudra qu'il te vienne,
L'instant suprême où l'univers n'est rien.
De mon respect alors qu'il te souvienne !

Tu trouveras, dans la joie ou la peine,
Ma triste main pour soutenir la tienne,
Mon triste coeur pour écouter le tien.
Musset

Mais son meilleur est quand même le deuxième chapitre de la Confession.

Musset n'était qu'un romantique. Il n'a rien apporté à la littérature.

Qui a apporté quelque chose à la littérature ?

Ne pouvant en dresser ici la liste exhaustive, je vais m'abstenir de répondre et ne citer que l'auteur dont la statue alabastrine sublime de son éclat supernel et adamantin le panthéon de mes artistes du verbe, tous idiomes confondus : le cent fois lauré, fleurdelisé, ammarilysé, John Steinbeck.

?! *figurez-vous un point exclarrogatif*, Steinbeck est un vil parèdre de la Littérature si l'on considère tous ceux qui ont effectivement fleuronné l'esthétique de cet Art.

Je vois que ma provocation à provoqué des émules et j'en suis fier. Plus sérieusement, s'il est vrai que j'ai un culte tout particulier à l'endroit de A l'Est d'Eden ou de Des Souris et des Hommes, je ne puis pas le placer au-dessus de mes autres vénérations, Balzac, Verne, Hugo (ses écrits de vieillesse, je ne supporte pas le jeune romantique fougueux et stéréotypé), Vallès, Zola, Duras, Christie. Tu trouveras certainement parmi cette liste des auteurs dont on peut dire que par leur plus brillants côtés, ils ont pu effleurer l'honneur quasi-innaccessible qu'est la reconnaissance qu'ils ont contribué à la littérature...

j'ai toujours prefere de loin Faulkner a Steinbeck..
franchement vous vous croyez fort en vocabulaire, mais je viens de lire trois fois de suite le mot "parèdre" et deux fois "venefice" donc en gros vous ne faites que vous repetez.. et ca se croit malin!

C'est que l'animal se fait suret, enfin c'est que tu ne dois pas sentir les charmes d'un Verbe blet. Nous te laissons donc à ta prose bréhaigne et ta syntaxe douteuse (a)

Eimear Quinn a écrit:donc en gros vous ne faites que vous repetez.. et ca se croit malin!

Ne nous attardons pas sur cet amphigourique salmigondis à l'expression plus que bancroche... Que ne débagoules-tu donc tes agouantes capucinades en des lieux plus idoines?

A moins que égouant ne soit un remarquable hapax ... ou qu'il faille entendre agouant (a) Prodrome de la déréliction vocabulaire ? ;o

Ach Scheisse! C'est que les deux touches sont si rapprochées! Appelons plutôt cela déliquescence psychomotrice, voilà qui est moins dégradant.

J'hésite à charger l'animal, mais comme c'est le seul qui fasse montre de cataglottisme ; je serai bien marri de me trouver seul en ma thébaïde ;p