Re: [Littérature] topic: prose

par xineph Mer 20 Sep 2006 - 18:08

righty right!

par Invité Mer 4 Juil 2007 - 23:49

Attention, cela peut effaroucher les mineurs et les âmes pures :

Je dirais plus simplement qu'il ne manque plus que Lautréamont et le passage où Maldoror enfonce un couteau dans le vagin de la jeune fille.

par c3lc1u5 Mer 4 Juil 2007 - 23:54

Dans le même style insoutenable on a "Les Onzes Milles Verges" d'Apollinaire qui est une sorte de variation autour de tout ce qu'il y a de plus horrible dans le sexe ;p

par Nibelheim Mer 4 Juil 2007 - 23:55

Je rappelle que j'ai modéré quand le topic est parti dans ce sens, il y avait même du Sade de cité. Alors lisons tout ce que nous voulons, rien n'oblige de le mettre sur un forum. Cela va en l'encontre du règlement, je le rappelle.

par c3lc1u5 Mer 4 Juil 2007 - 23:58

Je me suis contenté de citer une oeuvre ... le titre c'est déjà trop ? *je vais être puni pour incitation à une lecture licencieuse ;p*

par Ménalque Dim 14 Nov 2010 - 18:22

Et si on ressortait les vieux, vraiment vieux sujets? (bien sûr, ceux qui restent intéressants What a Face

)

par Magui gri gri Dim 14 Nov 2010 - 18:35

Haha, des messages de Celcius vieux de trois ans, c'est émouvant. (ce dont il parle l'est un peu moins, disons... :p)

par Ménalque Dim 14 Nov 2010 - 18:38

Eh oui, il était jeune... (ce qui n'excuse rien)

"Son histoire suivait, pas à pas, celle de notre langue. Le style parfumé Louis XIII, composé des éléments chers à cette époque, de la poudre d’iris, du musc, de la civette, de l’eau de myrte; déjà désignée sous le nom d’eau des anges, était à peine suffisant pour exprimer les grâces cavalières, les teintes un peu crues du temps, que nous ont conservées certains des sonnets de Saint-Amand. Plus tard, avec la myrrhe, l’oliban, les senteurs mystiques, puissantes et austères, l’allure pompeuse du grand siècle, les artifices redondants de l’art oratoire, le style large, soutenu, nombreux, de Bossuet et des maîtres de la chaire, furent presque possibles; plus tard encore, les grâces fatiguées et savantes de la société française sous Louis XV, trouvèrent plus facilement leur interprète dans la frangipane et la maréchale qui donnèrent en quelque sorte la synthèse même de cette époque; puis, après l’ennui et l’incuriosité du premier Empire, qui abusa des eaux de Cologne et des préparations au romarin, la parfumerie se jeta, derrière Victor Hugo et Gautier, vers les pays du soleil; elle créa des orientales, des selam fulgurants d’épices, découvrit des intonations nouvelles, des antithèses jusqu’alors inosées, tria et reprit d’anciennes nuances qu’elle compliqua, qu’elle subtilisa, qu’elle assortit elle rejeta résolument enfin, cette volontaire décrépitude à laquelle l’avaient réduite les Malesherbes, les Boileau, les Andrieux, les Baour-Lormian, les bas distillateurs de ses poèmes."

Comme vous l'aurez tous reconnu (non? Vraiment pas? Tssss) A rebours, Huysmans

par c3lc1u5 Dim 14 Nov 2010 - 20:29

c'est émouvant

Cite nous un peu d'ancien français, quelque passage de La Mort le roi Artu, au lieu de dire des bétises ;p

par Magui gri gri Lun 15 Nov 2010 - 18:25

As you like it ;p

C'est du XIIIème siècle, les enfants, et un peu après les vers 1300 dans le roman... (pour ceux que ça intéresse)

La Mort le roi Artu a écrit:
Quant Girflet entent que li rois l’en prie si doucement, il respont : « Sire, ge ferai ce que vos commandez, tant dolenz que nus plus ; mes tant, s’il vos plest, me dites se vos cuidiez que ge vos revoie jamés. — Nenil, fet li rois, aseür en soiez. — Et quel part cuidiez vos aler, biaus sire ? — Ce ne vos dirai ge mie, fet li rois. » Et quant Girflet voit qu’il n’i prendra plus, il monte et se part del roi ; et si tost comme il en fu partiz, une pluie commença a cheoir moult grant et moult merveilleuse qui li dura jusqu’a un tertre qui estoit bien loing del roi demie liue ; et quant il fu venuz au tertre, il s’arresta desouz un arbre tant que la pluie fu passee et commença a regarder cele part ou il avoit lessié le roi ; si vit venir parmi la mer une nef qui estoit toute pleinne de dames ; et quant la nef vint a la rive iloec endroit ou li rois estoit, si vindrent au bord de la nef ; et la dame d’eles tenoit Morgain, la sereur le roi Artu, par la main et commença a apeler le roi qu’il entrast en la nef ; et li rois, si tost comme il vit Morgain sa sereur, se leva erranment en estant de la terre ou il se seoit, et entra en la nef, et trest son cheval aprés lui, et prist ses armes. Quant Girflet, qui estoit el tertre, ot tout ce regardé, il retorna arrieres quanqu’il pot del cheval trere, et tant fet qu’il vient a la rive ; et quant il i fu venuz, il voit le roi Artu entre les dames et connoist bien Morgain la fee, car meintes foiz l’avoit veüe ; et la nef se fu eslongniee de la rive en pou d’eure plus qu’une arbaleste ne poïst trere a uit foiz ; et quant Girflet voit qu’il a einsi perdu le roi, il descent seur la rive, et fet le greigneur duel del monde, et demore illuec tout le jor et toute la nuit que onques ne but ne ne menja, ne n’avoit fet le jour devant.

Une trad' en spoiler que vous pouvez regarder après avoir essayer de comprendre le texte (moi-même ne suis pas encore assez familière pour traduire élégamment..) -trad' d'Anne Berthelot

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