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[Littérature] topic: poesie
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Re: [Littérature] topic: poesie
Je me suis inconsciemment inspiré de "Premier jour" pour mon sonnet en cour de français oO C'est le même genre de chose alors que je n'avait jamais lu le poème OO
Yoikage- Interne
- Nombre de messages : 2293
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Localisation : Far far away
Classe : 2nde1 =>1ère L => TL => 1A => 2A Sciences Po
Date d'inscription : 23/01/2012
Re: [Littérature] topic: poesie
je pensais à quelque chose d'un peu plus concret que les jeunots de ces lieux n'ont point connu...
http://www.etudes-litteraires.com/bac-francais/2007/sujet-bac-francais-s-es.php
http://www.etudes-litteraires.com/bac-francais/2007/sujet-bac-francais-s-es.php
Arcos- Emménage
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Age : 32
Localisation : sur le plâtal
Classe : HX2 --> MP*1 --> MP*3 --> X11
Date d'inscription : 29/10/2008
Re: [Littérature] topic: poesie
Voici un poème, adapté en chanson par la Tordue, qui associe autant la poésie des paroles que la beauté de la musique.
Je vous conseille vivement de l'écouter ! Comme c'est inspiré d'un poème, je le met dans ce topic.
À une mendiante rousse
Blanche fille aux cheveux roux,
Dont la robe par ses trous
Laisse voir la pauvreté
Et la beauté,
Pour moi, poëte chétif,
Ton jeune corps maladif,
Plein de taches de rousseur,
A sa douceur.
Tu portes plus galamment
Qu´une reine de roman
Ses cothurnes de velours
Tes sabots lourds
Au lieu d´un haillon trop court,
Qu´un superbe habit de cour
Traîne à plis bruyants et longs
Sur tes talons;
En place de bas troués
Que pour les yeux des roués
Sur ta jambe un poignard d´or
Reluise encor;
Que des nœuds mal attachés
Dévoilent pour nos péchés
Tes deux beaux seins radieux
Comme tes yeux;
Que pour te déshabiller
Tes bras se fassent prier
Et chassent à coups mutins
Les doigts lutins
Perles de la plus belle eau,
Sonnet de maître belleau
Par tes galants mis aux fers
Sans cesse offerts;
Valetaille de rimeurs
Te dédiant leur primeurs
En contemplant ton soulier
Sous l´escalier,
Maint page épris au hasard,
Maint seigneur et maint Ronsard
Epieraient pour le déduit
Ton frais réduit!
Tu compterais dans tes lits
Plus de baisers que de lys
Et rangerais sous tes lois
Plus d´un Valois!
- Cependant tu vas gueusant
Quelque vieux débris gisant
Au seuil de quelque véfour
De carrefour;
Tu vas lorgnant en dessous
Des bijoux de vingt-neuf sous
Dont je ne puis, oh! pardon!
Te faire don.
Va donc sans autre ornement
Parfum, perles, diamants,
Que ta maigre nudité,
O ma beauté!
Je vous conseille vivement de l'écouter ! Comme c'est inspiré d'un poème, je le met dans ce topic.
À une mendiante rousse
Blanche fille aux cheveux roux,
Dont la robe par ses trous
Laisse voir la pauvreté
Et la beauté,
Pour moi, poëte chétif,
Ton jeune corps maladif,
Plein de taches de rousseur,
A sa douceur.
Tu portes plus galamment
Qu´une reine de roman
Ses cothurnes de velours
Tes sabots lourds
Au lieu d´un haillon trop court,
Qu´un superbe habit de cour
Traîne à plis bruyants et longs
Sur tes talons;
En place de bas troués
Que pour les yeux des roués
Sur ta jambe un poignard d´or
Reluise encor;
Que des nœuds mal attachés
Dévoilent pour nos péchés
Tes deux beaux seins radieux
Comme tes yeux;
Que pour te déshabiller
Tes bras se fassent prier
Et chassent à coups mutins
Les doigts lutins
Perles de la plus belle eau,
Sonnet de maître belleau
Par tes galants mis aux fers
Sans cesse offerts;
Valetaille de rimeurs
Te dédiant leur primeurs
En contemplant ton soulier
Sous l´escalier,
Maint page épris au hasard,
Maint seigneur et maint Ronsard
Epieraient pour le déduit
Ton frais réduit!
Tu compterais dans tes lits
Plus de baisers que de lys
Et rangerais sous tes lois
Plus d´un Valois!
- Cependant tu vas gueusant
Quelque vieux débris gisant
Au seuil de quelque véfour
De carrefour;
Tu vas lorgnant en dessous
Des bijoux de vingt-neuf sous
Dont je ne puis, oh! pardon!
Te faire don.
Va donc sans autre ornement
Parfum, perles, diamants,
Que ta maigre nudité,
O ma beauté!
nol-W- Interne
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Re: [Littérature] topic: poesie
Je sais qu'une partie du poème est dans ma signature, mais j'ai vraiment un faible pour le plus connu des sonnets de Shakespeare
Shall I compare thee to a Summer's day?
Thou art more lovely and more temperate:
Rough winds do shake the darling buds of May,
And Summer's lease hath all too short a date:
Sometime too hot the eye of heaven shines,
And oft' is his gold complexion dimm'd;
And every fair from fair sometime declines,
By chance or nature's changing course untrimm'd:
But thy eternal Summer shall not fade
Nor lose possession of that fair thou owest;
Nor shall Death brag thou wanderest in his shade,
When in eternal lines to time thou growest:
So long as men can breathe, or eyes can see,
So long lives this, and this gives life to thee.
En résumé, une journée d'été est bien plus éphémère que l'être aimé, lui éternellement admirable
SunnyPani- Prend ses marques
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Re: [Littérature] topic: poesie
Je partage pleinement l'avis des chers admirateurs de Verlaine, n'est t-il pas le plus grand? Nervermore, bien sûr et tant d'autres..
Nerval est grandiose aussi, et surtout celui-ci à mon- très humble- avis!
Gérard de Nerval
Vers Dorés
Homme, libre penseur! te crois-tu seul pensant
Dans ce monde où la vie éclate en toute chose?
Des forces que tu tiens ta liberté dispose,
Mais de tous tes conseils l’univers est absent.
Respecte dans la bête un esprit agissant;
Chaque fleur est une âme à la Nature éclose;
Un mystère d’amour dans le métal repose;
‘Tout est sensible!’ Et tout sur ton être est puissant.
Crains, dans le mur aveugle, un regard qui t’épie
A la matière même un verbe est attaché …
Ne la fais pas servir à quelque usage impie!
Souvent dans l’être obscur habite un Dieu caché;
Et comme un œil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s’accroît sous l’écorce des pierres!
Nerval est grandiose aussi, et surtout celui-ci à mon- très humble- avis!
Gérard de Nerval
Vers Dorés
Homme, libre penseur! te crois-tu seul pensant
Dans ce monde où la vie éclate en toute chose?
Des forces que tu tiens ta liberté dispose,
Mais de tous tes conseils l’univers est absent.
Respecte dans la bête un esprit agissant;
Chaque fleur est une âme à la Nature éclose;
Un mystère d’amour dans le métal repose;
‘Tout est sensible!’ Et tout sur ton être est puissant.
Crains, dans le mur aveugle, un regard qui t’épie
A la matière même un verbe est attaché …
Ne la fais pas servir à quelque usage impie!
Souvent dans l’être obscur habite un Dieu caché;
Et comme un œil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s’accroît sous l’écorce des pierres!
camille08- Nouvel élève
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Re: [Littérature] topic: poesie
Décidément celui-ci je l'adore!camille08 a écrit:Je partage pleinement l'avis des chers admirateurs de Verlaine, n'est t-il pas le plus grand? Nervermore, bien sûr et tant d'autres..
Nerval est grandiose aussi, et surtout celui-ci à mon- très humble- avis!
Gérard de Nerval
Vers Dorés
Homme, libre penseur! te crois-tu seul pensant
Dans ce monde où la vie éclate en toute chose?
Des forces que tu tiens ta liberté dispose,
Mais de tous tes conseils l’univers est absent.
Respecte dans la bête un esprit agissant;
Chaque fleur est une âme à la Nature éclose;
Un mystère d’amour dans le métal repose;
‘Tout est sensible!’ Et tout sur ton être est puissant.
Crains, dans le mur aveugle, un regard qui t’épie
A la matière même un verbe est attaché …
Ne la fais pas servir à quelque usage impie!
Souvent dans l’être obscur habite un Dieu caché;
Et comme un œil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s’accroît sous l’écorce des pierres!
Peut-être a-t-il déjà été cité sur ce topic, mais voici LA suite logique de ce poème...
Correspondances
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
Charles Baudelaire
Le seul et l'unique!!!
Ax- Prend ses marques
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Classe : HK2 > K2 > Ulm A/L 2014
Date d'inscription : 07/06/2012
Re: [Littérature] topic: poesie
Les Correspondances de Baudelaire sont magiques ah ah
camille08- Nouvel élève
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Date d'inscription : 12/06/2012
Re: [Littérature] topic: poesie
Pour ceux qui ne le connaissait pas :
Se questo è un uomo
Voi che vivete sicuri
nelle vostre tiepide case,
voi che trovate tornando a sera
il cibo caldo e visi amici:
Considerate se questo è un uomo
che lavora nel fango
che non conosce pace
che lotta per mezzo pane
che muore per un si o per un no.
Considerate se questa è una donna,
senza capelli e senza nome
senza più forza di ricordare
vuoti gli occhi e freddo il grembo
come una rana d'inverno.
Meditate che questo è stato:
vi comando queste parole.
Scolpitele nel vostro cuore
stando in casa andando per via,
coricandovi, alzandovi.
Ripetetele ai vostri figli.
O vi si sfaccia la casa,
la malattia vi impedisca,
i vostri nati torcano il viso da voi.
Primo Levi
Si c'est un Homme
Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons,
Vous qui trouvez le soir en rentrant
La table mise et des visages amis,
Considérez si c'est un homme
Que celui qui peine dans la boue,
Qui ne connaît pas de repos,
Qui se bat pour un quignon de pain,
Qui meurt pour un oui ou pour un non.
Considérez si c'est une femme
Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux
Et jusqu'à la force de se souvenir,
Les yeux vides et le sein froid
Comme une grenouille en hiver.
N'oubliez pas que cela fut,
Non, ne l'oubliez pas :
Gravez ces mots dans votre cœur,
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant ;
Répétez-les à vos enfants,
Ou que votre maison s'écroule,
Que la maladie vous accable,
Que vos enfants se détournent de vous.
Primo Levi.
Et, comme le dit Wiki : "Les vers en gras reprennent presque mot pour mot le texte du Shema Israël, profession de foi juive, insistant comme lui sur l'impérative nécessité de transmettre le message aux suivants."
Se questo è un uomo
Voi che vivete sicuri
nelle vostre tiepide case,
voi che trovate tornando a sera
il cibo caldo e visi amici:
Considerate se questo è un uomo
che lavora nel fango
che non conosce pace
che lotta per mezzo pane
che muore per un si o per un no.
Considerate se questa è una donna,
senza capelli e senza nome
senza più forza di ricordare
vuoti gli occhi e freddo il grembo
come una rana d'inverno.
Meditate che questo è stato:
vi comando queste parole.
Scolpitele nel vostro cuore
stando in casa andando per via,
coricandovi, alzandovi.
Ripetetele ai vostri figli.
O vi si sfaccia la casa,
la malattia vi impedisca,
i vostri nati torcano il viso da voi.
Primo Levi
Si c'est un Homme
Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons,
Vous qui trouvez le soir en rentrant
La table mise et des visages amis,
Considérez si c'est un homme
Que celui qui peine dans la boue,
Qui ne connaît pas de repos,
Qui se bat pour un quignon de pain,
Qui meurt pour un oui ou pour un non.
Considérez si c'est une femme
Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux
Et jusqu'à la force de se souvenir,
Les yeux vides et le sein froid
Comme une grenouille en hiver.
N'oubliez pas que cela fut,
Non, ne l'oubliez pas :
Gravez ces mots dans votre cœur,
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant ;
Répétez-les à vos enfants,
Ou que votre maison s'écroule,
Que la maladie vous accable,
Que vos enfants se détournent de vous.
Primo Levi.
Et, comme le dit Wiki : "Les vers en gras reprennent presque mot pour mot le texte du Shema Israël, profession de foi juive, insistant comme lui sur l'impérative nécessité de transmettre le message aux suivants."
Quaternion- Interne
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Re: [Littérature] topic: poesie
Poème d'autant plus appréciable après son analyse. =)
Les ingénus
Les hauts talons luttaient avec les longues jupes,
En sorte que, selon le terrain et le vent,
Parfois luisaient des bas de jambes, trop souvent
Interceptés ! - et nous aimions ce jeu de dupes.
Parfois aussi le dard d'un insecte jaloux
Inquiétait le col des belles sous les branches,
Et c'étaient des éclairs soudains de nuques blanches,
Et ce régal comblait nos jeunes yeux de fous.
Le soir tombait, un soir équivoque d'automne:
Les belles, se pendant rêveuses à nos bras,
Dirent alors des mots si spécieux, tout bas,
Que notre âme, depuis ce temps, tremble et s'étonne.
Verlaine, Fêtes galantes
Les ingénus
Les hauts talons luttaient avec les longues jupes,
En sorte que, selon le terrain et le vent,
Parfois luisaient des bas de jambes, trop souvent
Interceptés ! - et nous aimions ce jeu de dupes.
Parfois aussi le dard d'un insecte jaloux
Inquiétait le col des belles sous les branches,
Et c'étaient des éclairs soudains de nuques blanches,
Et ce régal comblait nos jeunes yeux de fous.
Le soir tombait, un soir équivoque d'automne:
Les belles, se pendant rêveuses à nos bras,
Dirent alors des mots si spécieux, tout bas,
Que notre âme, depuis ce temps, tremble et s'étonne.
Verlaine, Fêtes galantes
nol-W- Interne
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Re: [Littérature] topic: poesie
nol-W a écrit:Fêtes galantes
J'ai lu ce recueil en même temps que les romances sans paroles *w*
Verlaine c'est sympatoche, mais ça dépend...
Dernière édition par Yoikage le Dim 2 Déc 2012 - 21:07, édité 1 fois
Yoikage- Interne
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Re: [Littérature] topic: poesie
La coccinelle
Elle me dit : "Quelque chose
Me tourmente." Et j'aperçus
Son cou de neige, et, dessus,
Un petit insecte rose.
J'aurais dû - mais, sage ou fou,
A seize ans on est farouche,
Voir le baiser sur sa bouche
Plus que l'insecte à son cou.
On eût dit un coquillage ;
Dos rose et taché de noir.
Les fauvettes pour nous voir
Se penchaient dans le feuillage.
Sa bouche franche était là :
Je me courbai sur la belle,
Et je pris la coccinelle ;
Mais le baiser s'envola.
- Fils, apprends comme on me nomme,
Dit l'insecte du ciel bleu,
Les bêtes sont au bon Dieu,
Mais la bêtise est à l'homme.
Victor Hugo
Elle me dit : "Quelque chose
Me tourmente." Et j'aperçus
Son cou de neige, et, dessus,
Un petit insecte rose.
J'aurais dû - mais, sage ou fou,
A seize ans on est farouche,
Voir le baiser sur sa bouche
Plus que l'insecte à son cou.
On eût dit un coquillage ;
Dos rose et taché de noir.
Les fauvettes pour nous voir
Se penchaient dans le feuillage.
Sa bouche franche était là :
Je me courbai sur la belle,
Et je pris la coccinelle ;
Mais le baiser s'envola.
- Fils, apprends comme on me nomme,
Dit l'insecte du ciel bleu,
Les bêtes sont au bon Dieu,
Mais la bêtise est à l'homme.
Victor Hugo
nol-W- Interne
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Re: [Littérature] topic: poesie
Ooooh... La coccinelle... L'un de mes préférés des Contemplations, d'ailleurs je l'avais mis dans mon anthologie pour le bac... Ca me manque le français ! Et pour ceux qui étudieraient l'oeuvre (et pour camoufler mon flood), sachez que dans le recueil, ce poème - qui apparaît comme le plus ancien - date en fait d'octobre 1854. Fin de l’année où Hugo envoie à Hetzel que « le moment serait bon pour publier un volume de vers calmes. Les Contemplations après Les Châtiments ». Loooong et fort intéressant travail à faire sur la structure et les dates fictives du recueil... Je vous laisse méditer... (ou peut-être que tout le monde s'en tape mais fallait que je le dise!)
Allez hop, Tu peux comme il te plaît..., II,8
Tu peux, comme il te plaît, me faire jeune ou vieux.
Comme le soleil fait serein ou pluvieux
L’azur dont il est l’âme et que sa clarté dore,
Tu peux m’emplir de brume ou m’inonder d’aurore.
Du haut de ta splendeur, si pure qu’en ses plis,
Tu sembles une femme enfermée en un lys,
Et qu’à d’autres moments, l’oeil qu’éblouit ton âme
Croit voir, en te voyant, un lys dans une femme.
Si tu m’as souri, Dieu! tout mon être bondit!
Si, Madame, au milieu de tous, vous m’avez dit,
A haute voix: -Bonjour, Monsieur-, et bas: -Je t’aime!-
Si tu m’as caressé de ton regard suprême,
Je vis! je suis léger, je suis fier, je suis grand;
Ta prunelle m’éclaire en me transfigurant;
J’ai le reflet charmant des yeux dont tu m’accueilles;
Comme on sent dans un bois des ailes sous les feuilles,
On sent de la gaîté sous chacun de mes mots;
Je cours, je vais, je ris; plus d’ennuis, plus de maux;
Et je chante, et voilà sur mon front la jeunesse!
Mais que ton coeur injuste, un jour, me méconnaisse;
Qu’il me faille porter en moi, jusqu’à demain,
L’énigme de ta main retirée à ma main;
– Qu’ai-je fait? qu’avait-elle? Elle avait quelque chose.
Pourquoi, dans la rumeur du salon où l’on cause,
Personne n’entendant, me disait-elle vous? –
Si je ne sais quel froid dans ton regard si doux
A passé comme passe au ciel une nuée,
Je sens mon âme en moi toute diminuée;
Je m’en vais, courbé, las, sombre comme un aïeul;
Il semble que sur moi, secouant son linceul,
Se soit soudain penché le noir vieillard Décembre;
Comme un loup dans son trou, je rentre dans ma chambre;
Le chagrin — âge et deuil, hélas! ont le même air, –
Assombrit chaque trait de mon visage amer,
Et m’y creuse une ride avec sa main pesante.
Joyeux, j’ai vingt-cinq ans; triste, j’en ai soixante.
Victor Hugo, Les Contemplations
Allez hop, Tu peux comme il te plaît..., II,8
Tu peux, comme il te plaît, me faire jeune ou vieux.
Comme le soleil fait serein ou pluvieux
L’azur dont il est l’âme et que sa clarté dore,
Tu peux m’emplir de brume ou m’inonder d’aurore.
Du haut de ta splendeur, si pure qu’en ses plis,
Tu sembles une femme enfermée en un lys,
Et qu’à d’autres moments, l’oeil qu’éblouit ton âme
Croit voir, en te voyant, un lys dans une femme.
Si tu m’as souri, Dieu! tout mon être bondit!
Si, Madame, au milieu de tous, vous m’avez dit,
A haute voix: -Bonjour, Monsieur-, et bas: -Je t’aime!-
Si tu m’as caressé de ton regard suprême,
Je vis! je suis léger, je suis fier, je suis grand;
Ta prunelle m’éclaire en me transfigurant;
J’ai le reflet charmant des yeux dont tu m’accueilles;
Comme on sent dans un bois des ailes sous les feuilles,
On sent de la gaîté sous chacun de mes mots;
Je cours, je vais, je ris; plus d’ennuis, plus de maux;
Et je chante, et voilà sur mon front la jeunesse!
Mais que ton coeur injuste, un jour, me méconnaisse;
Qu’il me faille porter en moi, jusqu’à demain,
L’énigme de ta main retirée à ma main;
– Qu’ai-je fait? qu’avait-elle? Elle avait quelque chose.
Pourquoi, dans la rumeur du salon où l’on cause,
Personne n’entendant, me disait-elle vous? –
Si je ne sais quel froid dans ton regard si doux
A passé comme passe au ciel une nuée,
Je sens mon âme en moi toute diminuée;
Je m’en vais, courbé, las, sombre comme un aïeul;
Il semble que sur moi, secouant son linceul,
Se soit soudain penché le noir vieillard Décembre;
Comme un loup dans son trou, je rentre dans ma chambre;
Le chagrin — âge et deuil, hélas! ont le même air, –
Assombrit chaque trait de mon visage amer,
Et m’y creuse une ride avec sa main pesante.
Joyeux, j’ai vingt-cinq ans; triste, j’en ai soixante.
Victor Hugo, Les Contemplations
Vickyo-O- Administrateur
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Classe : 2nde 4 => 1S4 => TS5
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Re: [Littérature] topic: poesie
Bah justement ce poème fait partie de mon anthologie pour le bac, et il me plaît beaucoup ! Pas mal également Tu peux comme il te plaît..., j'en retiendrai surtout le dernier vers je pense.Vickyo-O a écrit:Ooooh... La coccinelle... L'un de mes préférés des Contemplations, d'ailleurs je l'avais mis dans mon anthologie pour le bac... Ca me manque le français ! Et pour ceux qui étudieraient l'oeuvre (et pour camoufler mon flood), sachez que dans le recueil, ce poème - qui apparaît comme le plus ancien - date en fait d'octobre 1854. Fin de l’année où Hugo envoie à Hetzel que « le moment serait bon pour publier un volume de vers calmes. Les Contemplations après Les Châtiments ». Loooong et fort intéressant travail à faire sur la structure et les dates fictives du recueil...
On a parlé de l'antidatation du poème bien sûr !
nol-W- Interne
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Re: [Littérature] topic: poesie
Bon, je suis sûrement trop influencé par mon cours de français, mais en fichant mes textes j'ai relu celui là que je trouve incroyablement beau.
Les colchiques
Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-la
Violatres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne
Les enfants de l'école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément
Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne
Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
Les colchiques
Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-la
Violatres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne
Les enfants de l'école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément
Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne
Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
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Re: [Littérature] topic: poesie
Ça ne vient pas de mon cours de français mais presque. Dans la partie "baroque et préciosité" de notre livre, qu'est-ce que je me suis régalée...
NB : le madrigal qui suit est dédié à une jeune femme nommée Roche.
Madrigal
Cette fière beauté que mon âme idolâtre
A les bras et les mains et la gorge d’albâtre ;
D’un cinabre vivant son teint est embelli ;
Sa bouche est d’un corail, où des perles éclatent ;
Son visage et son corps, faits d’un marbre poli,
Le prix de la blancheur à la neige débattent ;
Et ses yeux si charmants
Aussi bien que son cœur, sont de vrais diamants ;
Dois-je donc m’étonner de la trouver si dure
Aux peines que j’endure,
Puisque, pour mon malheur, le ciel qui la forma
La fit toute de pierre, et Roche la nomma ?
Saint-Amant, Oeuvres poétiques (1643)
NB : le madrigal qui suit est dédié à une jeune femme nommée Roche.
Madrigal
Cette fière beauté que mon âme idolâtre
A les bras et les mains et la gorge d’albâtre ;
D’un cinabre vivant son teint est embelli ;
Sa bouche est d’un corail, où des perles éclatent ;
Son visage et son corps, faits d’un marbre poli,
Le prix de la blancheur à la neige débattent ;
Et ses yeux si charmants
Aussi bien que son cœur, sont de vrais diamants ;
Dois-je donc m’étonner de la trouver si dure
Aux peines que j’endure,
Puisque, pour mon malheur, le ciel qui la forma
La fit toute de pierre, et Roche la nomma ?
Saint-Amant, Oeuvres poétiques (1643)
nol-W- Interne
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Re: [Littérature] topic: poesie
J'aime pas trop trop la préciosité, précieusement parce que ça fait précieux (oui, je sais que c'est le but)....
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Re: [Littérature] topic: poesie
Pour toi, précieux = orgueilleux ? "Regardez je sais bien parler" ?
J'aime néanmoins (tant que ça ne devient pas complètement obscur et tordu comme dans certains poèmes).^^
J'aime néanmoins (tant que ça ne devient pas complètement obscur et tordu comme dans certains poèmes).^^
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Re: [Littérature] topic: poesie
Pas tout à fait, mais de façon générale c'est assez pédant... En plus je n'aime pas les lourds épanchements sentimentaux en poésie...
C'est d'ailleurs pour ça que j'aime assez peu le lyrisme romantique, un peu comme le Pélican de Musset
Le Pélican, extrait de La Muse
Quel que soit le souci que ta jeunesse endure,
Laisse-la s'élargir, cette sainte blessure
Que les séraphins noirs t'ont faite au fond du cœur;
Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur.
Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète,
Que ta voix ici-bas doive rester muette.
Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s'abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lent une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte;
En vain il a des mers fouillé la profondeur;
L'océan était vide et la plage déserte;
Pour toute nourriture il apporte son cœur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre,
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur;
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant;
Alors il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et, se frappant le cœur avec un cri sauvage,
Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu,
Que les oiseaux des mers désertent le rivage,
Et que le voyageur attardé sur la plage,
Sentant passer la mort se recommande à Dieu.
Poète, c'est ainsi que font les grands poètes.
Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps;
Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes
Ressemblent la plupart à ceux des pélicans.
Quand ils parlent ainsi d'espérances trompées,
De tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater le cœur ;
Leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air un cercle éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang.
C'est d'ailleurs pour ça que j'aime assez peu le lyrisme romantique, un peu comme le Pélican de Musset
Le Pélican, extrait de La Muse
Quel que soit le souci que ta jeunesse endure,
Laisse-la s'élargir, cette sainte blessure
Que les séraphins noirs t'ont faite au fond du cœur;
Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur.
Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète,
Que ta voix ici-bas doive rester muette.
Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s'abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lent une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte;
En vain il a des mers fouillé la profondeur;
L'océan était vide et la plage déserte;
Pour toute nourriture il apporte son cœur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre,
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur;
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant;
Alors il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et, se frappant le cœur avec un cri sauvage,
Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu,
Que les oiseaux des mers désertent le rivage,
Et que le voyageur attardé sur la plage,
Sentant passer la mort se recommande à Dieu.
Poète, c'est ainsi que font les grands poètes.
Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps;
Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes
Ressemblent la plupart à ceux des pélicans.
Quand ils parlent ainsi d'espérances trompées,
De tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater le cœur ;
Leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air un cercle éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang.
Yoikage- Interne
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Re: [Littérature] topic: poesie
Très lourd, c'est vrai
Je suis pas fana de poésie, mais celle ci a retenu mon attention, vu qu'elle est incompréhensible...
A la nue accablante tu
Basse de basaltes et de laves
A même les échos esclaves
Par une trompe sans vertu
Quel sépulcral naufrage (tu
Le sais, écume, mais y baves)
Suprême une entre les épaves
Abolit le mât dévêtu
Ou cela que furibond faute
De quelque perdition haute
Tout l'abîme vain éployé
Dans le si blanc cheveu qui traîne
Avarement aura noyé
Le flanc enfant d'une sirène.
Mallarmé.
Je suis pas fana de poésie, mais celle ci a retenu mon attention, vu qu'elle est incompréhensible...
A la nue accablante tu
Basse de basaltes et de laves
A même les échos esclaves
Par une trompe sans vertu
Quel sépulcral naufrage (tu
Le sais, écume, mais y baves)
Suprême une entre les épaves
Abolit le mât dévêtu
Ou cela que furibond faute
De quelque perdition haute
Tout l'abîme vain éployé
Dans le si blanc cheveu qui traîne
Avarement aura noyé
Le flanc enfant d'une sirène.
Mallarmé.
Quaternion- Interne
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