Vos lectures du moment.

Lire Beckett, c'est risquer de ne plus croire en rien
Après avoir lu "En attendant Godot", il n'y a plus que du flou, et crois moi il faut longtemps pour s'en remettre.
A propos, c'est après l'avoir lu que j'ai cessé de croire en Dieu. Même si je crois toujours au sens profond de ce que nous faisons...
D'ailleurs, il m'arrive toujours de me demander si il avait raison après tout.

eh bien pense à un vernis...rose!!!tu es devenue une spécialiste du vernis rose non?
en pièce cela ne m'avait pas semblé si dramatique que ça (bon je n'avais pas tout compris^^)

Bah j'avais compris parce que je l'avais lu. Je ne me souviens plus des personnages, mais le premier se demande à la fin si finalement, ce n'était pas lui qui oubliait toujours sa journée précédente, et ça m'avait profondément touchée. (tu devrais le lire, car la réflexion est très dure à comprendre en spectacle).

je trouve En attendant Godot excellente aussi, difficile je ne sais pas, apres tout chacun y puise tres facilement le sens qu'il va (veut?) donner a la piece, meme si tout le monde ne le dit de maniere aussi "Je fais une khagne a louis le grand" que Mathilde

Sartre c'est nul

Je n'ai essayé que Huis Clos qui transcende ;p

L'Envers de l'histoire contemporaine de Balzac ^^

Sartre c'est bien.

Je lis quelque récit vendu sous le manteau d'Apollinaire.

@Eimear: Sartre c'est bien ^^

Même si je dois dire que Huis-clos est évidemment une de ces pièces les plus connues, surtout celle par laquelle la plupart des gens le connaissent, ma propre préférence va néanmoins vers Les Séquestrés d'Altona.
Dans cette dernière je trouve que le style sartrien est encore bien plus poussé à l'extrême dans le détachement des personnages face à leur propre personne physique. Ils flottent dans leur conscience, dans leurs idées, chancelant entre choix de son devenir face au regard des autres et le destin imposé par ces mêmes autres et leur regard. Personnellement j'ai surtout été touché au sens littéraire du terme par la dernière scène qui porte au paroxysme cet opposition dans l'esprit humain.

>Zoucan : les tribulations d'un Hospodar par exemple, pour ne pas citer le titre de ce chef d'oeuvre (a)

j'aime bien sartre, c'etait quelqu'un d'intelligent, qui vivait sa vie comme il l'entendait (PC, les filles..) qui comme tout le monde avait ses faiblesses (homme publicitaire, nobel, simone...) et qui a entrepris une oeuvre interessante (rendre Hegel comprehensible et en francais...) mais dont l'ensemble me parait toujours un peu faible, tant en philo (quand meme, Hegel quoi) qu'en litterature (Camus le bat de loin dans la meme lignee)...

Je suis en train de lire La mouvance autonomes en France de 1976 à 1984, qui est le Mémoire de Maîtrise d'Histoire Contemporaine/Sociologie Politique de Sébastien Schifres (sous la dir. d'Anne Steiner et Gilles Le Begec).
C'est très interessant, surtout si les luttes intestines entre alternatifs, anarchistes et pro-situs, ainsi que l'évolution allant de la naissance des mouvements opéraïstes en Italie au développement de la RAF en Allemagne, vous passionne.
On comprend mieux à la lumière de ces analyses et entretiens (mémoire disponible gratuitement et reproductible sur le site de Sébastien Schifres) comment s'est radicalisé le mouvement (ou plutôt la mouvance) vers une lutte armée accrue (dépassant les simples autoréductions) et comment celui-ci n'a pas être suffisamment efficace en confondant rejet des organisations et rejet de l'organisation.

Je vous le conseille (:

Sartre il est hegelien? le texte qu'on avait eu en commentaire me le faisait apparaître plutôt husserlien (quand il parle de la conscience extériorité). Hegel est un phénoménologiste un peu particulier

Janek a écrit:Je suis en train de lire La mouvance autonomes en France de 1976 à 1984, qui est le Mémoire de Maîtrise d'Histoire Contemporaine/Sociologie Politique de Sébastien Schifres (sous la dir. d'Anne Steiner et Gilles Le Begec).
C'est très interessant, surtout si les luttes intestines entre alternatifs, anarchistes et pro-situs, ainsi que l'évolution allant de la naissance des mouvements opéraïstes en Italie au développement de la RAF en Allemagne, vous passionne.
On comprend mieux à la lumière de ces analyses et entretiens (mémoire disponible gratuitement et reproductible sur le site de Sébastien Schifres) comment s'est radicalisé le mouvement (ou plutôt la mouvance) vers une lutte armée accrue (dépassant les simples autoréductions) et comment celui-ci n'a pas être suffisamment efficace en confondant rejet des organisations et rejet de l'organisation.

Je vous le conseille (:

Ca m'a l'air intéressant Je le note... pour juillet prochain, après le concours

et moi quelque chose de beaucouuup plus simple que vos grands écrivains, philosophes..
cela s'appelle fascination d'une américaine Stefanie meyer, et je ne sais pas encore si c'est bien ou pas (les 10 premières pages sont pas mal ) mais des amis me rabachent tant les oreilles avec ce foutu bouquin que j'ai fini par céder!

sinon j'ai lu Le mariage de figaro, de Beaumarchais , et c'est absolument génial! en pièce de théâtre à la comédie française en ce moment il parait que le jeu des acteurs, et la mise en scène sont super également!

ahem, je crains fort, a priori, vu les bruits que j'entends et le tapage médiatique, que le cycle en rouge et blanc qui commence par "fascination" et suit avec d'autres mots en -tion, ne soi t du sous sous sous Anne Rice, c'est à dire en gros un truc pour spookies, et autre wanabes.
Pourquoi ne pas lire directos Rice, ou Poppy Z Brite?

Ciel & Espace et Le Monde Dossiers & Documents de ce mois ci...

Ma[notre ?] version définitive de TPE dans la crypte ;p

Macht a écrit:ahem, je crains fort, a priori, vu les bruits que j'entends et le tapage médiatique, que le cycle en rouge et blanc qui commence par "fascination" et suit avec d'autres mots en -tion, ne soi t du sous sous sous Anne Rice, c'est à dire en gros un truc pour spookies, et autre wanabes.
Pourquoi ne pas lire directos Rice, ou Poppy Z Brite?

Ce à quoi j'ajouterai qu'il vaut mieux sauter l'étape A.Rice, dont la vision du monde vampirique laisse bien plus à désirer (selon moi) que celle de Poppy Z. Brite. Ceci dit, j'ai surtout lu du Rice et ne me suis pas encore assez penché sur Z. Brite pour émettre un avis définitif. Mais de ce que j'ai lu de Rice (les Chroniques et les Nouveaux Contes), je ne la conseille pas (et puis le phénomène spookique lié à Anne Rice me semble lui aussi d'ampleur)

Seerose > Je ne peux que t'encourager à te pencher dessus lorsque tu auras le temps. D'abord parce que c'est gratuit, ensuite parce que la lecture est aisée et rapide, et la bibliographie (si l'on désire approfondir le sujet ou que l'on souhaite découvrir simplement cette mouvance) abondante.

Tout de même, je défendrai les trois premières des Chroniques Vampires, à savoir Entretien avec un vampire, Le vampire Lestat et La reine des damnés, la langue est bien plus belle et riche que la plupart des auteurs fantastiques contemporains (en Anglais en tt cas, je ne sais pas ce que donne la traduc) l'univers créé, à défaut d'originalité, puise très intelligemment dans bien des mythes (j'apprecie particulièrement sa relecture du mythe d'Osiris et Isis, ainsi que celui de Dionysos et en général de pas mal de traditions ésotériques).
La reine des damnés commence déjà à tourner à l'exploitation de filon, série B littéraire, la suite est proprement innomable (m'est tombée des mains), mais avant, il y a tout de même un univers très riche, très baroque.
voilou

et Lestat, tout de même, sans pousser de spookique hurlement, l'est diablement chouette comme personnage!

gab a écrit:mais des amis me rabachent tant les oreilles avec ce foutu bouquin que j'ai fini par céder!

ce qui est très très mauvais signe, il faut bien le reconnaître de nos jours..
j'ai jamais rien lu de A. Rice (vous reconnaîtrez que c'est pas mon genre), mais le film Entretien avec un vampire est très bien!

gab a écrit:sinon j'ai lu Le mariage de figaro, de Beaumarchais , et c'est absolument génial! en pièce de théâtre à la comédie française en ce moment il parait que le jeu des acteurs, et la mise en scène sont super également!

j'ai toujours préféré le Barbier de Séville mais je ne saurai vraiment dire pourquoi! Néanmoins à la Comédie francaise ca ne se refuse pas!

ps/ Sartre est hégelien

Eimear Quinn a écrit:

gab a écrit:sinon j'ai lu Le mariage de figaro, de Beaumarchais , et c'est absolument génial! en pièce de théâtre à la comédie française en ce moment il parait que le jeu des acteurs, et la mise en scène sont super également!

j'ai toujours préféré le Barbier de Séville mais je ne saurai vraiment dire pourquoi! Néanmoins à la Comédie francaise ca ne se refuse pas!

[Pédant]Et moi je préfère les Opéras de Mozart et Rossini.[/Pédant]

Janek, si tu pouvais m'éclairer quand aux situationistes, ce serait chic! J'ai du mal à cerner leur pensée et me faire une bonne idée de leurs théories, les divers sites théoriques n'aident pas trop là dessus...

Zoucan a écrit:[Pédant]Et moi je préfère les Opéras de Mozart et Rossini.[/Pédant]

nous parlions de livre puisque "vos lectures du moment"

Eimear Quinn a écrit:

Zoucan a écrit:[Pédant]Et moi je préfère les Opéras de Mozart et Rossini.[/Pédant]

nous parlions de livre puisque "vos lectures du moment"

Le mot "livret" de ta culture de cuistre te dit-il quelque chose ? Je reconnais à fortiori que j'aurai du préciser leurs auteurs et non pas les compositeurs, mais ça ne m'est pas venu à l'esprit, auquel cas si je l'avais vous vous n'auriez pas manqué de me reprendre...

Macht > Une petite note de bas de page (page 9) résume assez bien ce que sont les situationnistes.

Sébastien Schifres a écrit:« Pour les situationnistes, le « situationnisme » n'existe pas, les situationnistes étant contre toutes les idéologies. Les situationnistes se distinguent du reste de l'ultra-gauche par le refus du travail et la mise en avant du concept de « révolution de la vie quotidienne » (projet hédoniste reposant sur le rejet des séparations entre les différentes activités humaines, et en particulier le rejet des rapports sociaux plaçant l'individu en position de spectateur). L'Internationale Situationniste s'est auto-dissoute en 1972. Par la suite, ceux qui tiendront un discours situationniste sont qualifiés de « pro-situs ». Si la plupart des pro-situs se tiendront à distance des autonomes, un certain nombre seront plus ou moins présents dans la mouvance tout en conservant une attitude critique à son égard »

Pour en savoir plus lire (ce qui est à mon programme, et ne me met donc pas totalement hors-sujet ou en position de flood) :
- la revue de l'Internationale Situationniste (1958-1969) rééditée chez FAYARD (1997)
- Histoire de l'Internationale Situationniste, Jean-François Martos [IVREA, 1995]
- La Société du Spectacle, Guy Debord, 1967 [Gallimard, 1992]
- Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations, Raoul Vaneigem, 1967 [Folio, 1994]

Ce qui est particulièrement intéressant de noter par rapport aux Situ' (ou plutôt des pro-situs) c'est leur démarcation par rapport aux autres grandes mouvances, non pas de l'Ultra-gauche, mais de l'Autonomie en général. En effet « alors que les pro-situs participent [aux émeutes de mai 1983, où l'extrême-droite tient la rue] en considérant que toutes les révoltes se valent, les anarchistes de la mouvance adoptent au contraire une position antifasciste en combattant ce mouvement, y compris en attaquant violemment les cortèges des manifestations »
Cela se voit aussi dans le mouvement des squats, où les clivages entre idéologies se manifestent, parfois plus que violemment. Ainsi dans le XX° (big up !) on avait d'un côté une tendance anarchiste proche des positions politiques des groupes de lutte armée, de l'autre côté une tendance pro-situ. Les anarchistes combattent les alternatifs (artistes, Occupants-Rénovateurs) en les considérant comme traîtres, et les pro-situs (proches, de fait, des alternatifs) cherchent à s'en démarquer et à se donner une image plus radicale en combattant les alternatifs ET les anarchistes (en accusant ces derniers d'être des alternatifs. Et c'est pour cette raison que Patrick Rebtholz est abattu le 12 décembre 1982.

[Pour le reste, MP je pense, vu que les autres sont peut-être intéressés par les ouvrages proposés mais pas forcément par la réflexion politico-idéologique qui en découle]

Zoucan a écrit:Le mot "livret" de ta culture de cuistre te dit-il quelque chose ? Je reconnais à fortiori que j'aurai du préciser leurs auteurs et non pas les compositeurs

tu réponds toi même à la question c'est formidable, donc tu peux ravaler tes insultes
d'autant plus que le livret est tout de même écrit dans une autre dimension que celle de la littérature; et je ne connais personne qui ne fait que "lire" le livret.. Si tu es de ceux là, ainsi soit-il mais vu la situation, j'en doute fort, c'était juste une nouvelle fois par esprit de contradiction que tu réagissais!