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Re: HK vs Scpo...
Contrairement à Polytechnique où les quatre-vingt premiers d'une promotion peuvent entrer directement dans un corps de l'Etat, les normaliens, s'ils veulent être titularisés fonctionnaires, ont tout à prouver une deuxième fois, du point de vue des concours. Les normaliens n'ont pas franchement de facilités s'agissant du concours de l'ENA : l'Etat n'est pas a priori plus intéressé par un normalien en tant que tel que par un bon "technicien". Disons que c'est une tendance lourde du recrutement de l'Etat de s'orienter vers des critères de sélection professionnels et que le modèle de l'énarque-intellectuel-sachant-bien-écrire-futur-homme-politique est un peu passé : on est passé, dans les concours de la fonction publique, de grands-oraux cluedos un peu snobs à des grands-oraux véritables entretiens de recrutement chargés d'apprécier la motivation d'un candidat.
Les normaliens A/L, s'ils disposent d'incontestables atouts, ont en fait tout à apprendre ailleurs qu'en culture générale (quoique ce soit en ce dernier point bien différent de la philosophie) ! Les B/L disposent quant à eux déjà d'un solide bagage originaliste.
Il y a vingt ans, quand il y avait plus de place au concours de l'ENA, quand les épreuves prenaient un tour moins technicien, quand on n'exigeait pas de stage, un normalien pouvait envisager, s'il s'en donnait les moyens, de passer seulement l'ENA, sur un ou deux ans. Aujourd'hui, c'est se lancer dans une aventure hasardeuse, de sorte que passer l'ENA, c'est accepter nécessairement de passer les autres concours de la République, les concours territoriaux, voire d'envisager les carrières privées. Après le mythe de l'ENS, il ne s'agit pas de passer au mythe de l'ENA (en la personne du préfet régalien des années 60 ou du diplomate qui fait face à de lourds choix moraux tout en sirotant un café au soleil place Navone) : c'est envisager des carrières concrètes (chef du bureau du sperme au ministère de l'Agriculture, sous-préfet de Brioude). J'exagère un peu, mais les carrières à l'issue de l'ENA sont rarement très glamours.
S'agissant de la prep'ENA d'Ulm, elle semble réussir bien chaque année, mais elle ne peut suffire à elle-même : nombreux sont ceux qui ont fait auparavant le master de Sciences Po (qui a l'avantage de proposer un cursus certes serré mais clef-en-main), d'autres auront profité des cursus de l'ens.
Heureusement pour ceux qui rentrent en prépa, ce genre de questions est repoussé à bien loin, le temps d'une parenthèse dorée d'études purement désintéressées !
Les normaliens A/L, s'ils disposent d'incontestables atouts, ont en fait tout à apprendre ailleurs qu'en culture générale (quoique ce soit en ce dernier point bien différent de la philosophie) ! Les B/L disposent quant à eux déjà d'un solide bagage originaliste.
Il y a vingt ans, quand il y avait plus de place au concours de l'ENA, quand les épreuves prenaient un tour moins technicien, quand on n'exigeait pas de stage, un normalien pouvait envisager, s'il s'en donnait les moyens, de passer seulement l'ENA, sur un ou deux ans. Aujourd'hui, c'est se lancer dans une aventure hasardeuse, de sorte que passer l'ENA, c'est accepter nécessairement de passer les autres concours de la République, les concours territoriaux, voire d'envisager les carrières privées. Après le mythe de l'ENS, il ne s'agit pas de passer au mythe de l'ENA (en la personne du préfet régalien des années 60 ou du diplomate qui fait face à de lourds choix moraux tout en sirotant un café au soleil place Navone) : c'est envisager des carrières concrètes (chef du bureau du sperme au ministère de l'Agriculture, sous-préfet de Brioude). J'exagère un peu, mais les carrières à l'issue de l'ENA sont rarement très glamours.
S'agissant de la prep'ENA d'Ulm, elle semble réussir bien chaque année, mais elle ne peut suffire à elle-même : nombreux sont ceux qui ont fait auparavant le master de Sciences Po (qui a l'avantage de proposer un cursus certes serré mais clef-en-main), d'autres auront profité des cursus de l'ens.
Heureusement pour ceux qui rentrent en prépa, ce genre de questions est repoussé à bien loin, le temps d'une parenthèse dorée d'études purement désintéressées !
bg1- Prend ses marques
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